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Papa de Simon

Le papa de Simon

adaptation de Clément Morinière, à partir de Guy de Maupassant

À partir de 6 ans

Durée 1h

Musique de Patrick Roger
Création au TNP Villeurbanne

Spectacle adapté au public scolaire, ehpad, personnes en situation de handicap

"J'ai appris à marcher sans un bruit, à n'être qu'une ombre, une ombre de moi-même, voilà ce que je suis devenue. Il n'y a qu'avec mon fils, entre les quatre murs de cette petite maison que je peux me permettre la fantaisie, le rire, les éclats."

            La nouvelle de Maupassant qui sert de base à l'écriture du spectacle est construite sur une narration très ramassée et le style est assez sec. Mon travail d'adaptation et d'écriture s'est attaché à rendre cette histoire et les thèmes abordés plus accessibles pour un jeune public tout en gardant la tenue de la langue. En effet l'absence du père, le poids des règles sociales, la dureté à laquelle certains enfants sont confrontés de la part des autres parce qu’ils ont une particularité, sont des thèmes qui concernent tout de suite la plus jeune génération.

 

La langue du 19ème, celle de Maupassant, évoque cela avec beaucoup de délicatesse et il me tient à cœur de faire entendre une langue française dans toute sa richesse et de ne pas sous-estimer la compréhension des enfants face à des mots ou expressions moins usités aujourd'hui. De plus, mon goût pour la poésie m'a amené à insuffler au texte un élan romantique que la musique accompagne.


Côté mise en scène, je voulais une prise de contact directe entre les comédiens et les gens. Les adresses au public, les interactions avec les enfants au cours de la narration décontractent le rapport entre salle et scène, donnant aux spectateurs le sentiment d'être intégrés à la représentation. Il me semble important de donner à vivre aux enfants une expérience théâtrale, qui pour certains peut être la première, dans laquelle ils sont considérés comme interlocuteurs, avec un espace de réponse possible. Je pense qu'un spectacle réussi amène à un questionnement, une réfexion, des discutions, c'est pourquoi j'ai voulu donner au texte deux niveaux de lecture.


Le premier est directement adressé aux enfants. L'identifcation au personnage de Simon est évidente pour eux. C'est pourquoi, j'ai choisi la marionnette qui, tendant vers le réalisme tout en en restant éloigné, permet aux enfants de se projeter en elle plus facilement que si le rôle était tenu par un adulte. Ils reçoivent le texte, l'histoire avec leur point de vue d'enfant sans être soumis au niveau d'humour ou de bêtise auquel ils sont trop souvent conviés.


Le second vise davantage les adultes, avec des clins d'oeil, des doubles sens, des subtilités de langage qui échapperont peut-être aux enfants, peut-être... Les parents s'identifent, eux, aux personnages de La Blanchotte et de Philippe, ce qui fait qu'ils sont aussi concernés par cette histoire d'amour.


Ces deux niveaux de lecture permettent au texte de s'adresser à tout le public, enfants et parents. J'espère ainsi que, suite au spectacle, l'échange entre eux est d'autant plus riche.

La pièce

 

L’histoire se passe dans la campagne française, du temps de Maupassant. Simon vit seul avec sa mère, la Blanchotte. Il n’a pas de père et les autres enfants ne lui pardonnent pas cette monstruosité. Mais un jour, Philippe, l’un des forgerons du village, pose la main sur son épaule.

Papa de Simon
Simon

Le texte

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Il s'agit d'une adaptation libre de la nouvelle du même nom. Simon, garçon de 6 ou 7 ans est représenté par une marionnette de taille réelle. Le narrateur est aussi Gaspard, le garçon qui martyrise Simon à l'école. Sur le mode du théâtre récit, les tableaux s'enchainent, les saisons passent, évoquées par la musique, du hautbois joué par un musicien présent au plateau. Le décor, simple, sert de support sur lequel l'imagination du public peut s'appuyer pour compléter les images. Ainsi, quelques accessoires suffisent pour passer de la cour d'école aux bords de la rivière, de la maison de Simon à la forge de Philippe.

Simon
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